TANNHAUSER – Paris Par André Peyrègne….un article fantaisie sur Richard Wagner

La représentation à laquelle nous avons assisté lundi 18 mars (1861) fera sans doute date
dans l’Histoire de la musique. Peut-être parlera-t-on encore dans un ou deux siècles du
scandale qu’elle a suscité. Il s’agit de la représentation de Tannhäuser de Wagner, à l’Opéra de
Paris.
S.M. l’Empereur Napoléon III et l’Impératrice Eugénie étaient dans la salle. Ils savent
l’importance de se montrer à l’Opéra dans notre société – bien qu’ils aient le dramatique
souvenir de l’attentat dont ils ont réchappé il y a trois ans en s’y rendant.
Il y a presque vingt ans, le 2 janvier 1843, nous avions assisté à Dresde à la création du
Vaisseau fantôme de Wagner. Dans notre compte-rendu nous avions écrit que le compositeur
cherchait à présenter à Paris l’opéra Tannhäuser qu’il était en train de composer.(1) Un de nos
lecteurs, Alain Dupont, nous avait alors suggéré d’en parler à la princesse de Metternich qui a
beaucoup d’influence sur l’Empereur, un autre lecteur, Gérard Henry, pensant utile, lui, de se
mettre en rapport avec le Jockey Club. Nous ne savons quel a été le poids de ces interventions,
toujours est-il que le projet s’est spectaculairement – et bruyamment – réalisé. Nous n’avons pas assisté à la première représentation du 13 mars – qui a été houleuse et
suscité la colère de Baudelaire contre les manifestants – mais à la seconde du 18 mars.
Nous y avons croisé le compositeur Berlioz et l’écrivain Théophile Gautier. Nous étions
proches de la loge de l’avocat parisien de Wagner, Emile Ollivier, dont l’épouse, Blandine, est la
cadette du compositeur Franz Liszt.

 

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Document attaché : Tannhäuser – Paris – Critique _ Forum Opéra
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