Libre propos n°6 /Juillet 2022 par Gilles ABITBOL

« Mais non, pas celui-là, l’autre !!!!! »

 

HAYDN, ça vous dit quelque chose ?

Oui, bien sûr, Joseph !!!!!

Mais non, pas bien sûr, moi c’est d’un certain Michael HAYDN, le frère, dont je voudrais vous parler.

Né en 1737 ( 5 ans après Joseph ) à Rohrau, au sud-est de Vienne, il fut, comme son frère, petit chanteur à la cathédrale Saint-Etienne de Vienne.

Après avoir étudié le violon et l’orgue et avoir complété son éducation chez les jésuites, il devint, à l’âge de 20 ans, maître de chapelle ( « Kapellmeister » ) de l’évêque de Grosswardein ( actuelle Oradea en Roumanie ) , composant de nombreux ouvrages profanes et religieux.

En 1763, il entra au service du prince -archevêque de Salzbourg, ville qu’il ne devait plus quitter. Devenu premier violon dans l’orchestre de la cour, il épousa la cantatrice Maria Magdalena Lipp, créatrice du rôle de Rosina dans la Finta Semplice de Mozart.

En 1777, il succéda à Anton Aldgasser aux orgues de l’église de la Sainte Trinité, en 1781 à W.A. Mozart au poste d’organiste de la Cour et de la cathédrale ( Salzburger Dom ).

 

 

Il se rendit 2 fois à Vienne, chez son frère, reçut plusieurs commandes de l’impératrice Marie-Thérèse Caroline, mais déclina l’offre que lui fit le prince Esterhazy de seconder son frère Joseph, vieillissant, au poste de « Kapellmeister ». En effet, il ne voulait pas quitter Salzbourg où il mourut le 10 Août 1806, avant d’avoir achevé son troisième requiem, dont la composition fut terminée en 1839 par un prêtre et compositeur autrichien Paul Gunther Kronecker

https://youtu.be/2ZhonBlp6YU

Très proche, par son style, de Mozart, il reste surtout célèbre comme compositeur d’œuvres sacrées 

dont 32 messes et 3 requiem ( ut mineur MH 155 de décembre 1771, ut mineur MH 559 de 1792, si bémol majeur MH 838 fin 1805/1806 ) mais ses œuvres instrumentales, comme par exemple ses 43 symphonies, n’ont pas manqué d’influencer Mozart.

 

 

A noter qu’il y eut un troisième frère HAYDN, Johann Evangelist ( 1743-1805), qui lui fit une carrière de ténor à la cour des Esterhazy.

 

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