I LOMBARDI ALLA PRIMA CROCIATA Opéra de Monte-Carlo : une croisade anti-Covid

La Principauté résiste à la crise sanitaire et Jean-Louis Grinda poursuit inexorablement sa
route en maintenant une programmation quasi conforme aux spectacles annoncés. Ce pied
de nez à la pandémie mérite un nouveau coup de chapeau et révèle la tragique incurie des
états soi-disant puissants, incapables de préserver leurs politiques culturelles et de mettre
en place des dispositifs efficaces pour maintenir les représentations d’opéra. On le sait peu,
mais un autre théâtre en Europe a su s’adapter, il s’agit de l’opéra de Sofia en Bulgarie.
L’orchestre y a pris la place du parterre, le public est cantonné aux balcons et les entractes
sont supprimés, mais le spectacle continue…
I Lombardi créé à Milan le 11 février 1843 constitue le quatrième ouvrage de la production
Verdienne et s’inscrit dans le sillage du prestigieux Nabucco. La pièce, bien que forgée
selon une structure identique n’obtint pas le même succès, sans doute en raison du manque
d’unité de son action tragique. Le script regorge de péripéties, les chœurs n’interviennent
pas moins de 24 fois lors des 37 numéros de la partition et in fine, l’ouvrage qui trouvait
dans l’approche du « Risorgimento » un prétexte pour exprimer de forts sentiments
nationalistes a perdu tout naturellement de son intérêt au fil du temps. Mais pour le véritable
amateur des mélodies et du « style » de Verdi, le discours musical est passionnant. Verdi
s’émancipe déjà des influences de Rossini, Bellini et Mercadante, le contour mélodique
envoûtant et charnel jusqu’à l’obscénité des harmonies verdiennes prend son essor et
palpite dans l’expression de la colère vengeresse, du désir de rédemption ou de
l’intercession divine.

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