Lorenzo Da Ponte, italien, librettiste de Mozart. Certes, mais encore ?
De son vrai nom Emanuele Conegliano, il naît le 10 mars 1749 à Ceneda ( provence de Trévise). Fils aîné d’une famille de confession juive, il est converti avec sa famille en 1763. Après des études au séminaire il entre dans les ordres, il enseigne la littérature au séminaire de Trévise mais abandonne bientôt la soutane pour mieux découvrir, à Venise où il rencontre Giacomo Casanova, le siècle des Lumières et … du libertinage.
A cause de ses mœurs dissolues, il est banni de Venise et, après Gorizia et Dresde, il arrive à Vienne où, grâce à Antonio Salieri, il est introduit auprès de l’Empereur Joseph II et nommé poète de cour pour le théâtre italien. Il va rédiger une vingtaine de livrets d’opéra, entre autres pour Salieri et Mozart ( Noces de Figaro, Don Juan et Cosi fan Tutte .
La mort de Joseph II, en 1792, le laisse sans protecteur et il part pour Trieste avant de s’installer à Londres où il va écrire ou corriger différents livrets, avant d’ouvrir une maison d’édition. En proie à des difficultés financières il émigre à New-York, en 1805, pour échapper à ses créanciers.
Aux États-Unis, il va aider à la diffusion de la culture italienne. Créateur d’une école, épicier, libraire, professeur d’italien, il va publier ses Mémoires, mémoires plusieurs fois rééditées, et en français en 1960.
En même temps qu’il réussit à faire représenter « Don Giovanni » à New-York ( avec Maria Malibran dans le rôle de Zerlina), il ouvre un théâtre qui donnera des représentations durant deux saisons.
Il conclura cette vie aventureuse, pleine de contrastes et de fantaisie, à New-York, le 17 Août 1738, à près de 90 ans, et aura droit à des funérailles imposantes dans la cathédrale Saint Patrick.
